Nos auteurs & autrices

Maud Joiret est née en 1986 à Bruxelles. Cobalt, son premier recueil de poésie (Editions Tétras-lyre), a reçu le prix de la première œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2020 et a été adapté en vidéo. Plusieurs de ses textes ont paru en ligne, dans des revues ou anthologies, en Belgique et en France. Son écriture empoigne désirs et réel, traquant les tabous avec des mots qui flinguent l’impossibilité d’un déploiement. Braquant les registres et les genres, sa poésie cherche les points-limites des sensations et des histoires, refusant de cesser de comprendre ce qu’on fout là et cherchant avec force à sentir ce qui se passe. Articulant les pulsations du chaos intérieur et extérieur, elle travaille malice, mélancolie et mordant pour rythmer une quête de sens. Sa langue vise l’endroit où faire mouche. Pour traduire l’invulnérabilité du sensible. Mettre à nu une rencontre entre soi et le monde.

 

Roger Robinson est écrivain, musicien et performeur. Né en 1967, il se décrit lui-même comme un résident britannique à la sensibilité trinidadienne et fait désormais partie des voix poétiques essentielles de sa génération. Le recueil Un paradis portatif, considéré comme son œuvre majeure à ce jour, a été publié en 2019 au Royaume-Uni et a remporté le prix de poésie T.S. Eliot la même année, ainsi que le Royal Society of Literature Ondaatje Prize en 2020, entre autres. Roger Robinson est cofondateur du Spoke Lab, collectif d’artistes, et de Malika’s Poetry Kitchen, collectif international d’écrivains, mais également parolier et chanteur du groupe King Midas Sound. Il présente des seuls en scène et anime des ateliers d’écriture dans le monde entier. 

 

Née en 1981 en Suisse, Florence Minder est actrice, metteuse en scène et autrice. Venedig Meer, la compagnie théâtrale qu’elle codirige depuis 2016, est basée à Bruxelles. En Allemagne, elle est qualifiée d’ « héroïne de la Selbsttherapie » dans son premier solo Good Mourning ! VOstBil (2012). En France, Télérama parle « d’un rituel théâtral à l’esprit neuf et à la vitalité réjouissante » à propos de Saison 1 (2017). En Belgique, elle reçoit le Prix SACD Théâtre 2018. En 2020, dans la presse, les termes formidable, magistral, sans-faute, tragique et réconfortant sont utilisés au sein de la même critique du spectacle Faire quelque chose. (C’est le faire, non ?). Le travail de Florence Minder propose la fiction comme lieu de pensée, d’innovation, de relation et de survie. Son écriture met en jeu des personnages féminins qu’on ne lui a jamais proposés. Pour chacun·e et collectivement, elle croit en l’utilité de savoir faire la différence entre un désir, une nécessité, une volonté, une addiction et un combat. Elle favorise des régimes d’imagination qui construisent un futur joyeux pour toute la communauté du vivant.

 

Camille Pier est né à Liège en 1988, assigné fille par la société et bizarre par la cour de récré. Il passe le plus clair de son temps à l’académie pour étudier la musique, le dessin, la danse et il échappe au temps qu’il reste en se plongeant dans les livres. Après des études universitaires en littérature, il s’installe à Bruxelles pour suivre les cours de théâtre corporel chez Lassaâd. La même année, il commence à travailler comme artiste de cabaret. Suite à des blessures répétées qui l’empêchent de danser sur talons, il se dédie plus assidûment à l’écriture et découvre le slam. En dix ans, il accumule un large répertoire de poèmes-performances et de chansons-sketchs destinés aux scènes marginales du divertissement. Ces pièces lui permettent de voyager en Europe d’une scène à l’autre, entre poésie et cabaret. C’est en 2015 qu’il entame sa transition et que son écriture se transforme. La militance s’affirme et l’humour change de bord. Il n’est plus question d’autodérision, il y a alors urgence d’autoguérison. Il coécrit avec la biologiste Leo Palmeira “La Nature contre-nature (tout contre)”, un spectacle-conférence sur la diversité sexuelle animale. En 2016, il devient programmateur du Pride Festival de Bruxelles. En 2021, il intègre le collectif de cabaret queer “Not Allowed - Glitter’s time”. Aujourd’hui artiste à temps plein, il fait dialoguer ses différents langages (dessin, musique, dramaturgie, mouvement et poésie) pour joindre tous les bouts du patchwork dans un rituel artistique de réparation.

 

Victoire de Changy est née en 1988 à Bruxelles. Dans une moitié de vie, elle travaille et crie pour la poésie. Dans l’autre, elle écrit. Elle a publié deux romans, Une dose de douleur nécessaire (Autrement, 2017 et J’ai lu, 2018), finaliste du Prix Rossel, et L’île longue (Autrement, 2019 et J’ai lu, 2020), finaliste du Prix européen de Littérature, ainsi qu’un album pour la jeunesse, L’Ours Kintsugi (Cambourakis, 2019), finaliste du Prix Sorcières. En septembre 2019, elle devient la mère de Nour.


Claire Lejeune (Havré, 1926 – Mons, 2008) est l’auteure d’une œuvre littéraire à la fois poétique, éthique et politique. Issue d’une famille modeste, elle échappe à son destin de femme au foyer à la faveur d’une expérience intérieure qui l’ouvre, à l’âge de 33 ans, à l’aventure de la création de soi par l’écriture. Poète passionnée, elle fut saluée par René Char ou Maurice Blanchot. Elle se tourne vers l’essai critique à la suite de sa rencontre avec les féministes québé- coises qui font d’elle une tête pensante de leur mouvement. Fémi- niste engagée, humaniste éclairée et polymorphe, extraordinaire animatrice de colloques relatifs à la pensée symbolique, elle fut l’âme de deux revues : les Cahiers internationaux de symbolisme et Réseaux. Photographe-plasticienne, elle a doublé sa pensée d’une représentation graphique, en jouant avec la lumière sur des négatifs qu’elle laissait se « dissoudre » jusqu’à l’abstraction. Intellectuelle de tout premier plan en Belgique francophone, elle reçoit en 1984 le Prix Canada-Communauté française de Belgique et, en 1995, le Prix Deneyer pour l’ensemble de son œuvre. Elle est reçue, le 6 juin 1998, à l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.

Paul Lockhart commence à s’intéresser aux mathématiques vers 14 ans (« en dehors des cours de maths », précise-t-il), il dévore des livres sur le sujet, avec une curiosité particulière pour la théorie analytique des nombres. Il quitte l’université après un semestre pour se consacrer aux mathématiques ; il subvient à ses besoins en travaillant comme programmeur informatique et instituteur. Avec le temps, il commence à travailler avec Ernst Strauss à l’UCLA où les deux hommes publient plusieurs articles. Strauss le présente à Paul Erdös, dont il devient finalement l’étudiant. En 1990, il obtient un doctorat de l’Université de Columbia ; il devient alors chercheur au MSRI de Berkeley et professeur adjoint à Brown. Il enseigne également à l’UC Santa Cruz. Ses thèmes de recherche principaux sont la théorie des formes automorphes et la géométrie diophantienne.
Après plusieurs années d’enseignement des mathématiques à l’université, Paul Lockhart finit par se lasser et décide de revenir à ses premières amours : donner cours à des enfants. Il devient instituteur à Saint Ann’s School, à Brooklyn, où, dit-il, « je m’amuse à enseigner la mathématique (la vraie) de façon subversive depuis 2000. »


Charlotte Van den Broeck (née en 1991) a fait des études de lettres à l’université de Gand et obtenu un master en Arts de la Parole au Conservatoire Royal d’Anvers. Sa poésie est avant tout performée ; sur scène, elle explore l’expérience et le dicible.
Noctambulations (Nachtroer, 2017), son deuxième recueil, a été nominé pour les prix de poésie VSB et Ida Gerhardt 2018. Son premier recueil, Kameleon (2015), a remporté le prix Herman De Coninck 2016.
Elle a participé à de nombreux festivals, et fait l’ouverture de la Foire du livre de Francfort 2016 avec Arnon Grunberg. Ses œuvres ont été traduites en français, anglais, espagnol et serbe.

En 2004, Delphine Lecompte débuta en anglais avec le roman Kittens in the Boiler, ensuite elle est passée à la poésie, qu’elle écrit dans sa langue maternelle. Son premier recueil De dieren in mij (2009, « Les animaux cachés en moi » ) fut couronné par le prix C. Buddingh et le Prix de Littérature de la Province
de la Flandre-Occidentale. En 2015 elle publia Dichter, bokser, koningsdochter ( « Poète, boxeur, fille de roi » , sélectionné pour le Prix de poésie VSB. Pour The Best of DELPHINE LECOMPTE (2018) elle choisit elle-même les plus grands succès de son œuvre, qui à ce jour, avec Vrolijke verwoesting (2019, « Destruction joyeuse » ) comprend neuf recueils. Je suis Delphine et on est mercredi est son premier recueil en français. À part « Savonnier dans le brouillard » et « Nous
sommes tous des épaves,... », qui sont issus de Vrolijke verwoesting (2019, De Bezige Bij, Amsterdam), tous les autres poèmes proviennent de The Best Of DELPHINE LECOMPTE. Gedichten. (2018, De Bezige Bij, Amsterdam).

Né le 4 novembre 1935 à Amsterdam, Willem van Toorn est romancier, poète, essayiste et traducteur (en particulier de Kafka et de John Updike). Sobre et teintée d’ironie, sa poésie explore
les « entrebâillements » de la réalité tout en montrant un grand attachement aux paysages et à la nature. En compagnie de son épouse Ineke Holzhaus, l’auteur partage son temps entre les Pays-Bas et un hameau du Berry, Le Petit Jouhet. L’essentiel de son œuvre est publié à Amsterdam chez Emanuel Querido ; Willem van Toorn vient d’ailleurs de consacrer une biographie à cet homme à l’occasion du centenaire de la naissance de sa maison d’édition.
Paul Pourveur est un dramaturge et scénariste belge à la double appartenance linguistique. Au départ scénariste pour le cinéma et la télévision, il a commencé à écrire pour le théâtre au milieu des années 1980.
Chaque œuvre est l’occasion d’une recherche singulière en vue de proposer une forme dynamitant de façon jouissive les thématiques traitées, qu’il s’agisse de la physique quantique (Aurore boréale), de la lingerie féminine (Le Coucher d’Yvette), de la guerre qui déchira l’ex-Yougoslavie (Décontamination) ou encore des rapports passion- nels entre hommes et femmes (White-Out, Bagdad Blues, Shakespeare is dead, get over it).
Il est également l’auteur de Marrakech (Hayez), de L’Abécédaire des temps (post)modernes (Espace Nord), de Survivre à la fin des grandes histoires (Lansman) et Des Mondes Meilleurs (Lansman).

Rebecca Elson était astronome. Ses travaux, qui portent principalement sur les amas globulaires, démêlent l’histoire des étoiles, de leur naissance à leur mort.
Née à Montréal, au Québec, dans une famille canadienne- américaine, elle étudie à Smith College, à l’Université de Saint Andrews, et à l’Université de Colombie-Britannique. Elle obtient son doctorat d’astrophysique à Cambridge, en Angleterre, grâce à une bourse d’études Isaac Newton. Ses premiers
poèmes paraissent alors qu’elle travaille à l’Institut d’études avancées de Princeton, tout en menant ses recherches au Centre d’astrophysique de Harvard. En 1991, elle retourne travailler sur les premières données de Hubble à l’Institut d’astronomie de Cambridge. Elle meurt à Cambridge en 1999, à l’âge de 39 ans.
Ce recueil de poèmes et de réflexions est l’œuvre d’une scientifique pour qui la poésie était un aspect nécessaire de la recherche, une pratique cruciale pour comprendre le monde et la place qu’on y occupe. Rebecca Elson était astronome, et elle était poétesse. Son travail l’a conduite jusqu’aux limites du visible et du mesurable.


Maxime Coton est né en 1986. Longtemps multi-tâches. Se consacre désormais à la littérature sous différentes formes et divers supports car les livres sont nécessaires mais pas suffisants. Ecrivain, réalisateur, artiste numérique. Vit et travaille à Bruxelles. Dans son travail, il tente de trouver un équilibre entre poétique et politique.

 

Simone Atangana Bekono (1991) fit une entrée très remarquée en littérature avec ce premier recueil qui est le fruit de sa formation en écriture créative et fut publié en 2017. Sa poésie contemplative et engagée, au lyrisme parfois épique, mêle le personnel et le politique dans son exploration de la position sociale d’une jeune femme noire, de sa corporalité et de son identité. A travers des images affectives et associatives puissantes et une interrogation intime continue, Simone Atangana Bekono se positionne dans le débat contemporain autour des questions de race, de genre et de sexualité.

 

Catherine Barreau est une autrice précoce et une écrivaine tardive. Elle a publié quatre romans, dont La confiture de morts Prix Rossel 2020, et un recueil de micronouvelles. Son écriture est sensorielle, tendue et mystérieuse. Elle aime sortir de l’ordinaire au sens premier (et pas si propre). Tes cendres est son premier recueil de poésie publié. Cette gerbe de poèmes s’est imposée à la mort de son père, comme une autorisation posthume. À 17 ans, elle avait brûlé tous ses poèmes. En cendres. Et la vision des cendres de son père a ressuscité l’écriture poétique. Encre.

 

Née à Bruges le 27 août 1952, Martine Wijckaert vit et travaille à Bruxelles : metteure en scène, auteure et fondatrice en 1974 du Théâtre la Balsamine dont elle est toujours artiste associée. En 1980, la Balsamine s’installe dans les anciennes casernes Dailly. Ce site offre à Martine Wijckaert les inépuisables ressources de la friche où frotter la matière théâtrale contre la rugosité de murs bien réels. Ainsi, l’espace brutal a été son maître à penser et à écrire. Elle vient à l’écriture par le théâtre ; d’abord avec des story-boards, sortes de partitions dessinées pour la scène et désignées comme actes muets. La parole est ensuite entrée en scène, telle une matière vive, comme de la lumière ou de la couleur. Enfin, sont arrivés des textes à lire, sans pour autant que cela interrompe l’écriture théâtrale.

 

D’origine grecque, né à Copenhague en 1989, Thymios Fountas travaille le piano depuis l’âge de 9 ans. Après un an de préparation solitaire au Conservatoire de musique, il intègre finalement l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) où il participe à quelques courts métrages, et dont il sort en 2013. Assistant à la mise en scène pour la Clinic Orgasm Society (Pré) et Selma Alaoui (L’amour, la guerre), il poursuit un cursus en Écriture (théâtre et cinéma) à l’INSAS. Parallèlement, il est clavieriste et choriste au sein du groupe Das Boot, un projet musical et performatif avec la Clinic Orgasm Society.

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